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C'est si beau l'amitié _ Adriana

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Aëlys Klélia Sablowski

Aëlys Klélia Sablowski

Féminin Verseau Coq
le jour ou tu es arrivé(e) : 28/11/2008 messages : 177 citation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? l'âge de ton personnage : 18 ans ... et des poussières. célébrité sur l'avatar : ... Va te faire foutre ! Ca te parle assez !?

C'est si beau l'amitié _ Adriana Vide
MessageSujet: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyDim 15 Mar - 14:32

    Dimanche 5 septembre ; 17h47. Les mains enfoncées dans les poches de son sweet, Anastassia déambulait dans les couloirs de l'Institution. En passant devant le bureau du directeur, l'adolescente fut saisit d'une envie de meurtre ; elle rêvait de pouvoir faire disparaître cet abruti d'Hurston. Cela ne faisait même pas vingt-quatre heures qu'on l'avait déposée à l'Institution et mademoiselle voulait déjà tuer quelqu'un !? Qu'avait donc fait ce pauvre directeur pour que la jeune fille lui en veuille à ce point ? C'est bien simple : la veille, lors de son arrivée dans ce centre, Anastassia avait été obligée de rester enfermée dans le bureau de ce cinglé pendant près de cinq heures ; un temps plus que considérable si on prend en compte le fait que pas un seul mot ne fut prononcé, que l'adolescente ne fit pas le moindre geste, et pire, qu'elle avait une folle envie de se rendre aux toilettes. Mais après sa tentative de fuite qui se solda par un échec et la façon dont on l'avait emmené, dans ce bureau, comme une prisonnière, Anastassia préférait mourir plutôt que de demander l'autorisation de s'y rendre. De toute façon, elle savait très bien qu'on ne l'aurait pas laissé y aller puisque sa dernière tentative d'évasion avait eu ce lieu pour point de départ ; alors qu'elle était à quelques kilomètres de l'Institution, Anastassia avait escaladée la fenêtre des toilettes d'une air de repos avant de traverser l'autoroute comme une furie pour tenter de semer les policiers chargés de la surveiller dans un champ de maïs. Bien sûr, étant donné sa présence à Hurston, il est évident que sa tentative de fuite ne mena à rien ; elle était bel et bien là, avec des cinglés qui la prenaient pour encore plus dingue qu'eux. Il faut dire que son arrivée n'était pas passée inaperçue. Menottée et encadrée par deux hommes en uniforme, qui, excepté un aveugle, aurait pu ne pas la voir ? Une vraie bête de foire. Elle qui détestait se faire remarquer, voilà que pendant les quelques mètres qui la séparaient de la grande porte de l'Institution, elle avait été le centre d'attention de plus d'une vingtaine d'adolescents ; et ça, sans compter les parents de ces derniers qui devaient sûrement se demander si la présence de leur chère et tendre progéniture en ce lieu était vraiment une bonne idée. Car oui, voir une gamine de seize ans encadrée par des policiers comme une prisonnière, ça peut faire peur ! Mais là n'était pas le problème. Elle se fichait bien de ce qu'on pouvait penser d'elle ; depuis quelques mois, c'était le cadet de ses soucis. Ce qui la dérangeait, c'était simplement le fait qu'elle ne pouvait pas faire un pas sans qu'on lui lance des regards bizarres, intrigués, inquiétants ... En réalité, elle était incapable de leur donner une vraie signification, mais une chose était sûre, ça ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout !

    Alors qu'elle longeait un couloir, Anastassia eut envie de sauter à la gorge de cette pétasse de poupée blonde qui la regardait avec ce petit air insupportable de « j'suis mieux que tout le monde » ; l'adolescente leva les yeux vers cette copie conforme de barbie et la fusilla du regard, prête à lui sauter à la gorge. Finalement, elle détourna les yeux et poursuivie sa route. Mieux valait-il qu'elle reste bien tranquille dans son coin si elle voulait trouver un moyen de s'enfuir de ce centre pour débiles ; si après son arrivée mouvementée, elle continuait à se faire remarquer, on n'était pas près de la laisser tranquille, et là, bonjour la galère pour réussir à se barrer. Et comme, dans la tête de l'adolescente, il était évident qu'elle aurait trouvé un moyen de se faire la belle avant le samedi suivant, il était tout aussi évident qu'elle devait rester discrète jusqu'à ce qu'elle soit loin d'ici. Anastassia poursuivie donc sa petite visite des lieux ; elle avait déjà oublié Barbie. Elle devait reconnaître que cette Institution était plutôt pas mal, du moins si on oubliait le fait qu'elle n'était pas libre de faire ce qu'elle voulait. La décoration était sympa et les pièces spacieuses, on n'avait pas la sensation de respirer le médicament pour névrosés ... les gens n'avaient même pas l'air débiles. Bizarre d'ailleurs. Pourquoi est-ce qu'en étant dans un centre pour cinglés, Anastassia n'avait-elle pas encore rencontré la moindre personne ayant réellement l'air d'une psychopathe ? Peut être bien parce qu'elle s'entêtait à croire qu'elle était chez les fous alors qu'en réalité, on tentait simplement de l'aider en la mettant dans un établissement pour jeunes à problèmes et non, comme elle se bornait à le croire, pour cinglés ! Quoiqu'il en soit, Anastassia était surprise. D'ailleurs, elle était tellement épatée par l'absence de comportements anormaux tels que des couteaux menaçant pointés sous la gorge de quelqu'un, qu'elle en vint même à pénétrer dans la pièce qui portait le nom de « foyer ». Anastassia aurait aimé resté sur le seuil, à jeter un oeil autour d'elle pour prendre le temps de savoir où elle allait s'installer - si jamais elle s'installait -, mais le fait de rester immobile, à observer, laissant ainsi aux autres le loisir de la dévisager à leur guise : non merci ! C'est pourquoi, voyant un fauteuil vide un peu plus loin, elle se dirigea vers lui ; elle s'avançait avec une telle assurance qu'on aurait cru que le siège lui appartenait. Sentant des regards posés sur elle, elle en fit cependant totalement abstraction ; elle s'assit sur le grand fauteuil rouge. Et là, enfin, elle prit le temps d'observer la pièce comme il convenait de le faire ; sans qu'elle s'en rende compte, elle tentait d'apprivoiser les lieux. A croire qu'au fond d'elle, elle avait conscience qu'elle n'avait pas la moindre chance de s'échapper de cette Institution ...
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Adriana J. Parker

Adriana J. Parker

Féminin Bélier Cheval
le jour ou tu es arrivé(e) : 14/03/2009 messages : 44 citation : l'âge de ton personnage : célébrité sur l'avatar :

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyDim 15 Mar - 15:23

    C'était la veille de la rentrée, du recommencement des cours, le dimanche 5 septembre. Le ciel était bleu et il y avait peu de nuage. C'était vraiment un temps agréable. Lorsque Adriana fut réveillée par les premiers rayons de soleil, la première pensée qui habita son esprit ne fut pas très catholique. Elle était déjà énervée. Elle n'en pouvait plus d'être dans cet établissement. Demain, elle débuterait sa troisième année. Malheureusement. Hurston était une horreur pour elle maintenant. C'était sa prison. Une prison qui semblait lui être destinée pour toute sa vie. La jeune femme se leva de son lit et s'habilla. Une belle robe Yves Saint Laurent l'attendait. Elle enfila un boxer, un soutient-gorge et mit sa robe. Elle se regarda dans le miroir quelques secondes avant de sourire. Elle coiffa ses cheveux et passa de l'eau sur son visage pour se rafraichir. Elle se sentait bien mieux comme ça. Ensuite, Adriana se brossa les dents. La jeune femme aimait être regardée, aimait se sentir belle. C'était ainsi depuis toujours. Une fois finit, elle sortit de sa chambre pour aller manger son petit déjeuner. Bien qu'elle ne soit pas bien grosse, elle n'était pas anorexique ni rien. C'était exactement tout le contraire. La jolie blonde adorait manger. Elle fit la queue à la cafétéria et prit des croissants, un chocolat chaud, une barre de chocolat – dans un distributeur – et s'installa à une table vide.

    Adriana n'aimait pas les gens qu'il y avait ici. Enfin la plupart. Il est vrai qu'elle avait quelques affinités avec certaines personnes, mais ça n'allait pas jusqu'au stade de meilleures amies indispensable. Enfaite, la jeune femme ne s'était jamais attachée à une personne, réellement. Sauf son ancien petit ami Andrew. Mais c'était du passé et il fallait qu'elle passe au dessus. Au fil des années, Adriana avait remarqué que cet établissement n'était pas composé de fou, de cinglés, d'attardé comme elle l'avait pensé le premier jour où elle était arrivée ici. Bien au contraire. La plupart des personnes étaient seulement des gens qui avaient besoin d'aide, qui avait vécu une chose horrible ou traumatisante. En aucun cas, il y avait des personnes ayant des difficultés mentales graves. C'était d'ailleurs ce qui l'avait rassuré. Elle était entourée de personnes assez censées et ce n'était pas pour lui déplaire, au contraire.

    Adriana mit son dernier morceau de croissant dans la bouche et se leva. Elle rangea son plateau et quitta la cafétéria. Elle traina dans les couloirs à la recherche d'une personne avec qui elle pouvait trainer, parler, se distraire. Elle vit une jeune femme brune qui était devenue son « amie » au fil du temps. Elle resta avec elle jusqu'à leur du déjeuner. Elles mangèrent ensemble, tout en continuant à parler. Adriana l'écoutait raconter la même histoire qu'elle racontait toujours. C'était tellement exaspérant. Adriana avait envie de lui dire « Bon sang mais passes à autre chose ma vieille! » Mais elle ne le fit pas. Elle devait vraiment apprendre à se maitriser. A garder son sang froid. Elle devait suivre son conseil, passer à autre chose. Etant donnée qu'elle avait été placée ici à cause de son caractère de feu, si elle voulait sortir de Hurston, il fallait qu'elle dépasse ce stade. Qu'elle soit « plus gentille », « plus sociable », « plus appréciée des autres »... En repensant à ça, la jolie blonde eut envie de courir vers la fenêtre et de passer au travers. Ou de fumer un bon joint. C'était tout aussi bien.

    Elle quitta la chambre de son « amie » vers 17 heures et traina dans les couloirs. Il y a des fois où elle avait vraiment envie de pleurer. C'était horrible le tournant qu'avait prit sa vie. Elle vivait vraiment avant. Elle était libre, elle faisait ce dont elle avait envie. Peut être qu'elle n'était pas à cent pour cent heureuse, mais au moins, elle n'était pas triste. A l'institution Hurston, elle était triste. Ce sentiment avait prit tout son corps et c'était vraiment horrible. Rare était les fois où elle était heureuse. Rare était les fois où elle arrivait à planer, comme dans le temps, et à oublier tous ses soucis.

    Adriana rentra dans sa chambre. Elle avait la solution à son problème. Il y a de ça, un mois, elle avait réussit à s'introduire dans une salle où il y avait certains médicaments. Elle avait réussit à prendre des petites pilules qui faisaient vraiment planer. Elle l'avait réussit à en prendre grâce à un des salariés de l'établissement avec qui elle couchait. Il lui fournissait chaque mois une petite boite et en échange, elle couchait avec lui. Honnêtement, ce n'était vraiment pas un soucis, il était plutôt mignon et en plus, elle avait un truc pour se défoncer. C'était ça d'être manipulatrice.

    Adriana avala une pilule, puis une autre, et sortit de sa chambre, elle se dirigea vers le foyer, un grand sourire sur les lèvres. Dans moins d'un quart d'heure, elle se sentirait vraiment vraiment bien. Elle passa derrière une jolie brune qui semblait quelque peu perdu. Elle l'avait déjà vu, hier. Menottée et ridicule. La jeune femme avait surement tenté de s'échapper pour être ramenée ainsi à Hurston. Avouons que la scène avait été assez comique. Adriana ne put s'empêcher de la regarder, de la dévisager. Elle était plutôt jolie, mais en tout cas, elle ne semblait pas aimer Adriana. En effet, la petit brune la regardait d'un regard noir, comme ci elle s'apprêtait à lui sauter à la gorge. Adriana lui fit un sourire totalement faux et entra à son tour dans le foyer. Il y avait pas mal de monde mais la jolie blonde n'avait qu'une envie, s'isoler pour attendre les effets de son médicament.

    Adriana s'assit au rebord d'une fenêtre, juste à quelques mètres de la nouvelle qu'elle venait de croiser. Elle la regarda avec un air supérieur avant d'observer les personnes qui se trouvaient dans la même pièce qu'eux. Certains lui disaient de venir avec eux mais elle resta là où elle se trouvait sans même leur répondre. Bon sang, vivement qu'elle sente les effets du médicament.

    Adriana passa la main dans ses cheveux. Ca faisait une demi-heure qu'elle était au même endroit. Et les médicaments agissaient enfin. Sa tête tournait légèrement et Adriana ne contrôlait plus rien. Pour mieux sentir les effets, la jeune femme ferma les yeux et à force de les laisser clos, elle tomba du rebord. Son corps tout entier ne répondait pas. Ou n'avait pas envie de répondre. Ses jambes heurtèrent en premier le sol et les épaules suivirent. Sa tête fut la dernier à se cogner. Adriana attendait la douleur mais il n'y eut rien. Elle resta ainsi, allonger sur le sol. Elle se sentait déjà mieux.
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Aëlys Klélia Sablowski

Aëlys Klélia Sablowski

Féminin Verseau Coq
le jour ou tu es arrivé(e) : 28/11/2008 messages : 177 citation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? l'âge de ton personnage : 18 ans ... et des poussières. célébrité sur l'avatar : ... Va te faire foutre ! Ca te parle assez !?

C'est si beau l'amitié _ Adriana Vide
MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyDim 15 Mar - 16:23

    A peine fut-elle assise à la place qui deviendrait sûrement la sienne qu'Anastassia remarqua la fille de tout à l'heure pénétrer à sa suite dans le foyer. La poupée Barbie aux allures de top modèle avec sa robe de grand couturier - Yves Saint Laurent si Anastassia ne se plantait pas - traversa la pièce pour venir s'installer sur le rebord d'une des fenêtres, à seulement quelques pas d'elle. Durant quelques secondes, Anastassia s'était demandée si elle n'allait pas venir lui chercher des noises ; elle avait toujours considéré ce genre de fille comme des emmerdeuses, des gamines pourries gâtés qui se croient tout permis, des chieuses profondes, toujours prête à foutre leur merde n'importe où. Elle ne ressentait rien à l'idée de la voir débarquer à ses côtés, ni agacement, ni amusement, juste une profonde indifférence. Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre de toute façon de tous les gens qui étaient ici ? Dans une semaine, elle serait loin. Où ? Peut être dans un avion en direction de l'Australie, de l'Allemagne ou de la Russie, qui sait ? Ou alors dans un cargot, cachée dans une soutte à bagage pour rejoindre le Brésil ; comme les clandestins qui tentent de regagner les Etats-Unis ; l'Amérique. Ah ! Elle est belle leur Amérique ! Les riches s'en mettent pleins les poches ; les pauvres s'enfoncent dans leur misère ; et tout le monde voit ses rêves s'effondrer. La vie, ce n'est pas un compte de fée. Le rêve américain !? Tu parles ! Ca marche que pour les grands couillons qui n'ont rien dans le crâne. Ben oui, ce sont que les belles blondes à grosse poitrine, les pots de peinture qui sont refaites de partout qui réussissent dans la vie ; Anastassia l'a bien compris. Les gentilles petites filles bien sages comme elle l'était avant, ça n'a aucune chance, à part celle de se faire bouffer, dévorer, déchicter ; tout ça pour finir comme elle l'est aujourd'hui ; un vieux débris tout rouillé, coincé dans une prison sans barreau, sans rien d'autre que ses rêves pour survivre. Des rêves ! Elle en a tellement. Mais désormais, pourra-t-elle en réaliser ne serait-ce qu'un seul ? Ce n'est pourtant pas la lune qu'elle veut ; elle aspire simplement à la paix, l'amour, le calme ... tout ce qu'on lui a enlevé quand elle a vu cette idiote de blondasse dans les bras de Guillaume - enfin, tout ça c'était déjà envolé lorsqu'un bel enfoiré de français avait osé s'amuser avec elle alors qu'elle n'avait plus conscience de ses actes ; la France aussi, elle est bien belle ! Et puis Guillaume ! Il lui avait dit si souvent, en riant, qu'il détestait les blondes ! Et voilà qu'il se pavanait au bras d'une cruche pleine d'argent, avec de belles fesses et une cervelle de moineau, tandis qu'elle, elle était condamné à herrer dans ce monde de merde. Oui ! Ce monde de MERDE !

    Un peu plus et Anastassia aurait craché sa rage par terre. Heureusement, ses bonnes manières ne s'étaient pas complètement envolées avec ... avec quoi ? Qu'avait-elle donc réellement perdue ? Difficile à exprimer ce qu'elle ressent vraiment quand elle songe à cela, mais une chose est sûre, elle a perdu une chose qui autrefois, était pour elle d'une importance capitale : sa différence. Elle ne s'était jamais sentie comme les autres, et même si cette sensation lui faisait mal, d'une certaine manière, elle en était fière. Elle n'était pas le genre de débile à risquer sa vie en se bourrant la gueule, en fumant des joints, en montant en voiture avec quelqu'un de complétement défoncé ... Anastassia, c'était le calme et la réflexion incarnée ; le genre d'adolescente en qui les adultes ont totalement confiance et à qui tout le monde peut se confier sans craindre de fuite. Elle passait son temps à rêver et croyait en ses aspirations ; elle imaginait qu'elle pourrait changer le monde. Mais tout ça, ce n'était que du vent. Elle n'était en réalité rien d'autre qu'une gamine aussi conne que toutes les autres ; une gamine voulant faire comme tout le monde, incapable de s'affirmer dans ses choix. Parce que l'alcool, elle n'en voulait pas. Ca pu, c'est dégueulasse, ça donne la gerbe ; hors de question qu'elle boive une horreur pareille. Et pourtant ! On est con a 15 ans, vraiment con ! Juste pour faire comme les autres on boit une goutte - même si ça nous tord l'estomac - puis une autre et ainsi de suite ; tout ça pour finir bourrée, ne plus avoir de souvenir, être envahie par le remord et savoir sa vie détruite. Car Guillaume, c'était sa vie. Il était tout pour elle ; désormais, elle n'a plus rien. A part ce centre merdique et l'image de cette poupée blonde avec qui il était le jour où sa vie est réellement devenue un enfer : sa nouvelle copine.

    Cessant de fixer le morceau de parquet qui accaparait son attention depuis presque vingt minutes, Anastassia leva les yeux et balaya la salle du regard. Ses yeux se posèrent sur Barbie. Elle la regardait avec ce petit air supérieur qui pouvait faire entrer Anastassia dans une colère si noire qu'elle en aurait était capable de la balancer à travers la fenêtre ! Dommage qu'ici, les vitres soient incassables. Ils ont vraiment tout prévu ces cons n'est-ce pas ? Même le suicide, ce n'est pas possible. Quoique ... il est toujours possible de tenter le coup de couteau dans le coeur au milieu du réfectoire. Mais de toute façon, Anastassia n'avait pas l'intention de mettre fin à ces jours, plus maintenant. Cette idée l'avait traversée ; elle y avait longuement réfléchie et finalement, ce n'était pas une bonne idée. Après tout, la mort, c'est peut être pire que la vie non ? On sait ce qu'on laisse, mais on ne sait jamais ce qu'on prend n'est-ce pas ? Et puis, de toute façon, Anastassia avait de l'espoir ; elle arriverait à partir d'ici ; elle sentait comme des ondes positives. Ou alors elle tentait de s'en persuader. Mais peut importe. Pour l'instant, avant de tenter de trouver une solution pour s'échapper de ce centre empli de cinglés, elle devait trouver un moyen de récupérer ... quoi ? De l'alcool, de la drogue, des cigarettes ... n'importe quoi qui puisse l'aider à tenir dans cet établissement bizarre. Mais comment pouvait-elle faire ? Il y avait ... Bang. Un bruit sourd venait de perturber Anastassia, perdue dans ses pensées. La jeune fille se tourna vers l'origine du son ; Barbie, allongée par terre, l'air complétement défoncée. Autour, les gens qui quelques minutes auparavant lui faisait des signes « amicaux » la regardait désormais bizarrement. Mademoiselle était-elle sous l'emprise de drogues ? Anastassia attendit quelques minutes ; personne ne fit un geste, pire, les gens commençaient à quitter le foyer. C'était donc si grave que ça d'être pris en compagnie d'une personne ne respectant pas les règles ? Anastassia se redressa et s'approcha de la jeune fille étendue à terre. Elle ne lui inspirait vraiment aucune confiance, pire, elle lui rappellait la nouvelle de copine de Guillaume. Mais même si Anastassia avait perdue ses habitudes de gentille petite fille, elle n'en était pas pour autant devenue une sale garce prête à laisser quelqu'un dans la merde ; qui que ce soit. L'adolescente secoua légèrement Barbie du bout du pied. Aucune réaction. Il n'y avait presque aucun doute possible : elle avait pris « des trucs pas nets ». Anastassia jeta un oeil autour d'elle. On fait quoi dans ces cas là ? Sans réfléchir, sans savoir si c'était dangeureux ou non, elle se saisit de la bouteille d'eau qui traînait sur une petite table à deux pas d'elle ; elle retira le bouchon et versa le contenu de la bouteille sur le visage de la jeune fille. Ben oui, faut bien qu'elle se relève et qu'elle sorte de son état à moitié comateux !
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Adriana J. Parker

Adriana J. Parker

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyDim 15 Mar - 16:57

    Ses pieds avaient glissé et Adriana tomba à terre. La jeune femme était sur le sol inconfortable et se sentait plus libre tout d'un coup. Elle avait enfreint la règle et c'était bon. C'était agréable, de quoi donner des frissons si elle pouvait ressentir quelque chose à ce moment précis. Adriana aurait voulu se relever et courir dehors, respirer le grand air. Mais son corps ne le voulait pas. Absolument pas. Alors, elle resta ainsi, par terre sous le regard des gens horrifiés. Adriana se foutait complètement des autres. De toute manière, elle pourrait toujours leur pourrir la vie une fois qu'elle s'ennuierait de nouveau. Là, pour l'instant, elle profitait seulement du moment.

    Un flot de souvenirs commençait à s'emparer. Elle avait déjà vécu ce genre de situation. Ca lui disait quelque chose. Cette impossibilité de bouger, ces souvenirs qui remontent à la surface tout d'un coup, cette chaleur qui l'envahit, cette sensation de suffoquer. Adriana essaya de remuer mais elle n'en avait pas vraiment envie. Seuls ses doigts bougeaient. Elle ferma les yeux le plus fort possible comme ci elle avait l'impression que ça allait la sortir d'un mauvais rêve.

    A vrai dire, c'était la première fois qu'elle prenait deux pilules en même temps et puis, son petit « dealer » ne lui avait jamais dit ce qu'il y avait la dedans. Il lui avait seulement dit « Ca fait planer, mieux que de la coke ». Ni une ni deux, Adriana avait prit les cachets et l'avait remercié avec sa façon à elle. Puis elle était vite rentrée dans sa chambre et avait prit une pilule. Une demi-heure plus tard, elle se sentait tellement vivante, qu'elle en prenant fréquemment. Le seul truc qu'elle voulait, c'était qu'elle ne voulait pas délirer. Comme ce pauvre type qui un jour avait prit je ne sais quoi et avait voulu se peler avec un couteau car il s'imaginait en pomme de terre. Adriana ne cherchait pas à se mutiler. Seulement à se sentir bien. A oublier ses peines, ses mauvais souvenirs, tout.

    Pour être beaucoup mieux, Adriana se fit rouler sur le dos. Elle inspira le plus d'air possible car elle avait du mal à respirer. C'était affreux. Elle était entrain de revoir les meilleurs moments de sa vie. L'époque où elle avait un petit copain. Andrew. Il était beau, il était gentil, il était généreux et il l'aimait. Ils avaient entretenu une relation ensemble pendant deux belles années. Avant que ce.. avant qu'il ne craque pour cette fille. Imaginez faire ce coup à Adrianna Jenny Parker: Mauvais plan! Quand la jeune femme avait apprit le poteau rose, elle était entrée dans une colère noire. Elle avait récolté le plus d'information possible sur la nouvelle fille et avait tout balancé à tout le monde. Tout en révélant les secrets de Andrew, au passage. Elle avait fait d'une pierre, deux coups. Ensuite, elle était allée se bourrer la gueule et avait fait l'amour avec un autre homme que lui.

    Adriana voulait pleurer. Elle en avait tellement envie. Revivre ce moment avec tant de précision, tant de détails, avec ces émotions qui reprennent le dessus, qui vous envahissent à nouveau. La première fois, ça l'avait complètement détruit. C'était tellement affreux de revivre ça une deuxième fois. Elle n'avait rien fait pour le vouloir. Adriana essaya de se calmer et fit le vide en elle sans vraiment le pouvoir. Elle voulait crier au monde. Elle voulait dire « Laissez moi tranquille, laissez moi! » Mais rien ne sortait de sa bouche. Elle se paralysait. Elle entendait les personnes autour d'elle faire un tel bruit insupportable. Pourtant, elle ne se bouchait pas les oreilles, hors de question de bouger. Elle n'avait qu'à attendre qu'une personne l'a ramène dans sa chambre. Ou attendre que les effets des pilules s'estompent.

    Tout d'un coup, Adriana entendit des bruits de pas se rapprocher d'elle. * Non Non Non, c'est trop tôt, laissez moi. Laissez moi. AHHH* Elle avait tant envie de crier sans y parvenir. Elle se laissait souffrir en silence. La personne qui s'était approchée d'elle, secoua son corps, mais Adriana resta dans sa paralysie. Elle serra les dents et ferma plus fort les paupières. Elle serra les poings et respira par le nez bien qu'elle ait beaucoup de mal. La personne qui avait essayé de la secourir, s'éloigna d'elle puis revint. Merde. Elle n'allait pas être tranquille.

    Adriana se reçut de l'eau sur le visage. Instinctivement, elle ouvrit les yeux et vit cette petite brune de tout à l'heure, penchait au dessus d'elle, une bouteille d'eau dans les mains. Adriana releva son buste et laissa ses jambes gisaient sur le sol. La jolie blonde passa la main sur son visage afin d'enlever toute l'eau et regarda la brune qui semblait, inquiète? Adriana serra les poings une nouvelle, reprit son souffle car son coeur avait battu plus vite à cause de la surprise de l'eau sur son visage. A bout de quelques secondes, Adriana regarda la brune et lui assena une énorme claque sur la joue gauche. Il est vrai qu'elle ne tenait plus debout, qu'elle voyait quasiment flou, qu'elle était complètement défoncée mais ça ne l'empêchait pas de pouvoir se défendre face à cette «  agression ». Et d'oublier qu'elle avait mauvais caractère. Depuis toute petite, elle entendait « Adriana, tu es la plus grosse garce de l'univers. Va te faire foutre. » Adriana se comportait comme une garce. C'était une garce.


    __ Tu vas... pas bien ou quoi? Est ce que je t'ai demandé ton aide?

    Adriana essaya de se relever. Elle s'appuya sur le rebord de la fenêtre où elle était assise quelques secondes avant et réussit à se mettre sur ses pieds avec beaucoup de difficultés. Elle se retenait là ou elle pouvait car les murs dansaient vraiment autour d'elle. Adriana ferma les yeux et faillit refaire une chute.
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Aëlys Klélia Sablowski

Aëlys Klélia Sablowski

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyDim 15 Mar - 21:00

    Ouf ! Barbie sortait enfin de son état comateux ; elle redressa son buste et resta immobile quelques secondes. Anastassia, toujours penchée sur elle, la regardait faire ; elle tentait tant bien que mal de dissimuler le petit sourire qui brûlait d'envie de prendre place sur son visage. Que pouvait-elle donc trouver de comique à la scène ? Mademoiselle. Elle avait l'air de planer à trois milles lieues ; tenir debout ne devait sûrement pas être très facile et Anastassia était prête à parier qu'elle n'avait même plus les yeux en face des trous. Mais qu'est-ce que Barbie avait bien pu avaler ? Enfin ... la question qui intéressait surtout Anastassia était bien différente : comment avait-elle fait pour se procurer une substance illicite et la consommer à l'intérieur de l'établissement ? Finalement, Barbie était peut être une fille avec qui elle ferait mieux de jouer la gentille ; si elle pouvait lui donner sa source, Anastassia aurait la possibilité de tenir jusqu'à son évasion, et ça, sans problème. Ben oui ; il suffit de planer pour supporter les choses. Mais là ... BAFF ! Anastassia en eut le souffle coupé. Apparemment, être complétement défoncée n'aidait pas Barbie dans le domaine du social ; elle venait de lui asséner une énorme gifle sur la joue gauche, si forte que la pauvre victime en voyait presque flou. Non mais hé ho ! Elle jouait à quoi la petite poupée là !? Elle croyait vraiment pouvoir s'en tirer comme ça !?

    Anastassia leva les yeux vers elle ; son regard était si noir qu'on pouvait presque y déceler l'envie de tuer qui s'était emparée d'elle. Barbie allait très vite apprendre qu'Anastassia n'était pas un punshing-ball ! Les traits déformés par la rage, la jeune fille s'avança vers la folle dingue qui venait tout juste de se relever. Anastassia avait du mal à croire qu'elle avait été gentille, presque inquiète pour cette fille qu'elle détestait rien qu'en apparence, et voilà comment elle la remerciait !? En lui jetant sa main au milieu de la figure !? Anastassia trouvait cela si invraisemblable que pendant quelques secondes, voyant Barbie tanguer et tenter tant bien que mal de conserver un certain équilibre, elle s'arrêta. Etait-ce vraiment une bonne idée de se faire remarquer maintenant ? Non. Il n'y avait aucun doute sur la question ; la réponse était négative. Anastassia jeta un rapide coup d'oeil autour d'elle ; plus personne. Ah ! Ca changeait tout ! Elle était seule avec une Barbie complétement défoncée, presque incapable de tenir debout mais assez inconsciente pour la gifler ; qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Pourquoi tout le monde avait déserté la pièce ? Est-ce parce que poupée barbie était « dangeureuse » ? Est-ce parce que surveillants, professeurs ou même ce couillon de directeur risquaient de débarquer ? Ou est-ce simplement parce qu'ici, plus on est loin des embrouilles, mieux c'est ? Peut importait à Anastassia. Elle ne comprenait même pas pourquoi elle se posait de telles questions. Elle n'était plus la petite fille sage qui réfléchie toujours avant d'agir ; désormais, c'était l'instint qui l'emportait. Alors peser le pour et le contre, se demander si elle risquait gros, ce n'était pas d'actualité. Les conséquences, ça serait pour plus tard !

    Barbie était folle ; elle aurait du réfléchir avant de jouer à ça avec elle. Elle ne l'avait pas vu arriver hier !? Des menottes aux poignets et des abrutis de flics autour d'elle ; elle n'avait pas compris qu'elle était dangeureuse ? Enfin ... dangeureuse ... c'est simplement ce qu'Anastassia veut que les gens pensent ; plus elle paraîtra inquiétante, plus on la laissera tranquille, plus elle aura la possibilité de se consacrer à son plan : se tirer d'ici. Ce qu'elle s'apprêtait à faire risquait-il de lui mettre des bâtons dans les roues ? Sûrement, mais ça, ce sera uniquement si quelqu'un la voit ; et là, personne ! Pas un chat, pas même une souris ni le quelconque BzzBzz des mouches. Juste Barbie, Anastassia, et ce joli couteau suisse qu'elle dissimulait dans sa chaussure. Complètement dingue ? Non. Juste prévenante. Après tout, quoi de mieux qu'une arme pour remettre à sa place le genre d'abruti qu'était la petite poupée trempée et sonnée qui faisait face à Anastassia ? Sûrement est-ce le meilleur et l'unique moyen pour obtenir la paix. C'est en tout cas ce que pensait l'adolescente. Elle se pencha légèrement et saisit le couteau qu'elle dissimulait dans sa chaussure. C'était totalement inconfortable, mais au moins, elle se sentait en sécurité ; elle ne connaissait rien dans ce centre, alors avoir avec elle, ne serait-ce que ce petit bout de feraille la rassurait. D'ailleurs, à l'instant même, elle se félicitait d'avoir été aussi prévenante. Barbie allait regretter son geste ; oh que oui !

    Du haut de ses seize ans, Anastassia n'était pas bien menaçante. Un visage presque angélique et un corps frêle ; la cible idéal pour ceux qui ne veulent pas s'attaquer à trop puissant. Sauf qu'il ne faut pas se fier aux apparences ; on ne vous l'a jamais dit ? Barbie elle, risque de s'en souvenir. A peine Anastassia fut-elle à côté de la jeune fille qu'elle la saisit par le cou et la plaqua contre le mur avec une telle brutalité que sa tête percuta le rebord de la fenêtre. L'adolescente ouvrit le couteau d'un geste machinal, sans même y jeter un oeil, avec une facilité presque déconcertante ; à croire qu'elle avait fait ce genre de chose toute sa vie. Puis elle plaqua la lame froide contre la peau nue et pâle de la petite poupée. Alors qu'Anastassia approchait son visage de celui de son ennemie, quelques mots s'échappèrent de ses lèvres entrouvertes. Menaçants. « Tu joues à ça encore une fois ; je te tranche la gorge. Tu m'as bien comprise !? » Anastassia savait que ça aurait l'effet escompté ; cet établissement était censé être pour des cinglés, c'est bien ce qu'on lui avait dit non ? Bon certes, pas exactement, mais cinglé et jeunes à problèmes, c'est pratiquement la même chose non ? Donc dans tous les cas, pourquoi quelqu'un irait-il imaginé qu'une jeune fille enfermée dans cette prison puisse ne pas être capable de mettre ses menaces à exécution ? A part une fille complètement folle, prête à risquer sa vie, Anastassia ne voyait pas vraiment. Et dans la situation actuelle, il valait mieux pour Barbie qu'elle n'essaye pas de jouer à la plus forte. Elle était défoncée : elle n'avait aucune chance. Et puis ... elle était censée avoir encore un minimum de conscience ; l'eau, ça réveille ! Donc logiquement, Barbie allait gentiment cesser ses enfantillages ...
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Adriana J. Parker

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyLun 16 Mar - 17:58

    La petite brune qui avait essayé d'aider Adriana venait de se prendre une énorme claque sur la joue gauche. Adriana ne supportait pas qu'on l'aide. Elle se sentait faible. Qu'elle soit défoncée ou pas. Ça lui rappelait tellement la fois où son petit ami l'avait trompé pour une autre. Ce sentiment d'impuissance face à la perte de l'être le plus important de sa vie. De quoi vous donnez envie de vous prendre une tonne de médicaments ou de s'ouvrir les veines. Ouais, replonger dans cette histoire n'était vraiment pas bon, surtout pour une jeune femme comme Adriana. C'était clair et net.

    Adriana essaya avec peine de se relever. La pièce tanguait mais elle se sentait déjà mieux. Elle était moins comateuse. Quand elle parcourra la pièce du regard, elle put s'apercevoir qu'elle était seule avec la petite brune. Ils étaient comme ça les gens ici. Ils veulent tous ce faire des amis, ils essayent d'être hyper sociale, mais quand vous avez un problème, ils fuient. Ce n'était pas pour déplaire à Adriana, mais cette dernière ne supportait pas l'hypocrisie. C'était la chose qui l'horripilait le plus, après la trahison. De toute manière, ce n'est pas comme ci elle comptait sur tous ces gens complètement dérangés. Non, pas du tout. Au contraire! Ici, à l'institut Hurston, elle ne pouvait compter que sur elle. Au moins, dans son ancienne vie, elle avait ses deux « amies ». Laura et Sandra, ou quelque chose comme ça. Elle ne se rappelait plus de leur nom. Elle n'était pas vraiment en état.

    Adriana n'avait pas essayé une chose dans la vie. L'automutilation. C'était d'ailleurs une des seules choses qu'elle n'avait pas tenté de faire depuis sa rupture avec Andrew ou Aaron. Elle se rappelait à peine. Là, tout de suite, elle aurait voulu courir chercher d'autres médicaments pour pouvoir tout avaler. Pour voir juste ce que ça faisait. Sentir son poux s'affaiblir de plus en plus et tombait dans un sommeil profond. De toute manière, c'était toujours mieux que la prison dans laquelle elle était là, tout de suite. Oui, Adriana voulait juste essayer.

    Elle était à peine debout depuis quelques secondes, qu'elle sentit ses pieds reculer tout seul. Qu'est ce que c'était que ce bordel? En tournant la tête, elle vit la petite brune qui l'avait plaqué contre le mur, ou la vitre. Peu importe. Le fait est qu'elle avait osé la toucher. Sa tête avait cogné violemment le mur et la vitre et Adriana sentit une chaleur à l'endroit où ça avait cogné. Elle avait surement un peu de sang qui coulait. La jeune femme ferma les yeux pour essayer de sentir la sensation mais ça n'arrivait pas. Elle avait toujours les yeux fermé quand elle fit la moue. Allait-elle enfin ressentir quelque chose qui ne serait pas de la tristesse? Elle en avait marre d'être dans cet état là, à longueur de temps.

    La grande blonde sentit quelque chose sous son coup. En ouvrant les yeux et en baissant légèrement la tête, Adriana vit un couteau menaçant son cou. C'était assez comique. En fait, la situation n'avait rien de comique en elle-même, mais on aurait dit que la petite brune lisait dans les pensées d'Adriana. Ca semblait tellement simple de toucher à la mort, là tout de suite. Adriana n'avait qu'à bouger un peu pour que l'adolescente lui enfonce la lame je ne sais où. Cette dernière avança son visage très près de celui de la blonde et dit, d'une voix qui se voulait menaçante: « Tu joues à ça encore une fois ; je te tranche la gorge. Tu m'as bien comprise !? » Adriana ne cessait de sourire. Là tout de suite, elle n'avait pas peur de se faire « trancher la gorge » alors autant parler. Autant agir. De toute manière, elle ne risquait absolument rien.

    N'empêches, qui aurait cru qu'une fille aussi jolie que cette « petite » soit aussi « dangereuse ». Il était clair qu'elle cachait bien son jeu. Mais Adriana trouvait qu'elle cherchait trop l'attention. Une arrivée avec des flics, menottée devant tout le monde. Déjà, quoi de mieux pour se faire remarquer? Ensuite, le coup de la petite fille menaçante avec le couteau. Ouais bon. Il fallait. Elle devait avoir une vie assez « compliquée ». De toute manière, Adriana ne savait rien d'elle. Et d'après les événements qui se passaient, elle n'en saura jamais rien.

    Adriana leva sa main rapidement et prit la lame entre ses mains. Elle serra du plus fort possible et quelques gouttes rouges tombèrent sur le sol et sur sa robe. Sa mère allait encore l'engueuler. Mais elle s'en foutait. Tout ce qui comptait c'est que là, elle avait très mal. Adriana n'était pas une de ses filles superficielle qui faisaient genre de ne pas supporter le sang. Elle ne s'enfuyait pas devant la moindre goutte et ne tomber pas dans les pommes. On aurait pas dit comme ça, mais elle n'était pas aussi « chochotte » qu'on le prétendait. La jeune femme n'avait pas froid aux yeux. Adriana lâcha la lame et se laissa tomber au sol, en sentant son corps s'écroulait tout seul. Elle avait envie de pleurer. Et c'était une première depuis environ trois ans, bientôt.


    __ Mon ex-copain m'a largué pour une petite dans ton genre. J'ai plus rien à perdre. Oh et avant que tu essayes de me tuer, je m'appelle Adriana.

    Le pire dans cette histoire, c'était que la personne qui lui avait fait le plus mal mentalement était une brune d'environ la taille de la «petite» en face d'elle et que la personne qui lui faisait le plus de mal physiquement, c'était la brune en face d'elle. Toutes les deux brunes, toutes les deux jolies. On aurait une malédiction. Adriana ferma les yeux et se remit à sourire. Ouais, comique...
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Aëlys Klélia Sablowski

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le jour ou tu es arrivé(e) : 28/11/2008 messages : 177 citation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? l'âge de ton personnage : 18 ans ... et des poussières. célébrité sur l'avatar : ... Va te faire foutre ! Ca te parle assez !?

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyMar 17 Mar - 20:36

    Anastassia s'attendait à tout, mais pas à ça. Barbie pouvait tenter de se dégager, essayer de saisir sa main pour dévier la trajectoire de l'arme, la repousser brutalement ... mais saisir la lame à pleine main ?! La jolie petite poupée blonde aurait-elle des tendances suicidaires ? Ferait-elle partie du genre de personne à entretenir une fascination morbide pour le sang ? Par hasard, ses poignets ne seraient-ils pas couverts de cicatrices dont certaines seraient encore récentes ? Qui sait, peut être était-ce suite à une tentative de suicide que Barbie avait atterri ici. Après tout, Anastassia était bien là pour ... pourquoi d'ailleurs ? Pour avoir vu sa vie perdre tout son sens à cause d'un crétin auquel s'est rapidement ajoutée une petite pétasse blonde ? La jeune fille ravala ses larmes ; pourquoi fallait-il toujours qu'elle repense à ce qui avait bouleversé son existence ? Pourquoi à chaque fois qu'elle y songeait, elle ressentait à nouveau cette affreuse douleur dans le bas de l'estomac ? Pourquoi ? Pourquoi !? Merde ! Pourquoi la vie est-elle aussi injuste !? Anastassia avait beau tourner et retourner la question dans tous les sens, elle ne voyait vraiment pas ce qu'elle avait pu faire de si horrible pour que le sort ne cesse de s'acharner contre elle. A moins que, dans une autre vie, elle ait été un être si détestable que désormais, dieu ou elle ne savait quel autre idiot qui n'existe pas, avait décidé de s'en prendre à elle. Mais de toute façon qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire ? Savoir d'où provenaient les horreurs qui s'abattaient sur elle, est-ce que ça arrangerait quelque chose ? Non. Parce que quoiqu'il en soit, elle serait toujours dans la même situation merdique ; condamnée à rester enfermée dans ce centre pourri - du moins jusqu'à ce qu'elle trouve un moyen de s'en échapper, ce qui, elle en était certaine, n'allait pas tarder.

    Mais en attendant, à cet instant, Anastassia désirait juste échapper à ses souvenirs douloureux ; elle concentra alors son regard sur le couteau. Il gisait à ses pieds ; quelques gouttes rouges perlaient le long de la lame. Depuis quelques mois, Anastassia avait beau ne jamais se déplacer sans ce précieux couteau suisse, jamais elle n'avait imaginé qu'il ferait couler du sang. Certes, elle était devenue très violente ces derniers temps, avait recours à des attitudes complètement farfelues, sentaient des idées totalement dingues traverser ses pensées ... mais jamais, ne serait-ce qu'un millième de seconde, la possibilité de blesser quelqu'un avec cette arme ne l'avait effleurée. Mais alors, pourquoi circulait-elle donc toujours avec ce couteau, qui plus est, dissimulé dans sa chaussure ? Simple question de précaution. Ben oui ! Elle n'allait tout de même pas débarquer chez les fous sans la moindre défense !? Quoiqu'il en soit, son couteau avait blessé quelqu'un ; elle en était toute retournée. Oh ! n'allez pas vous imaginez là qu'elle culpabilisait ; le spectacle de Barbie étendue sur le sol, la main pleine de sang était loin de la traumatiser, au contraire, elle s'en sentait presque soulagée ; au moins, elle était tranquille. Le problème était tout autre. Le sang. Anastassia avait toujours eu une réaction assez ... embarrassante en présence d'un trop gros flux d'hémoglobine. Sa tête se mettait à tourner, elle commençait à avoir la nausée et avait la sensation que le sol se dérobait sous ses pieds ; parfois, elle perdait connaissance pendant quelques secondes lorsque le sang était un flot trop continu, trop incontrôlable, et d'autres fois, elle s'évanouissait rien qu'à l'odeur. Comment se faisait-il donc que là, Anastassia était toujours debout ? Elle n'en savait rien. Elle s'efforçait de respirer par la bouche et canalisait toute son énergie dans un seul but : rester debout ou au moins, être capable de quitter la pièce sans défaillir. Il était hors de question que Barbie ne comprenne l'effet que le sang avait sur elle !

    Anastassia s'efforça de détourner le regard du couteau et de surtout ne pas le poser sur la main ensanglantée de Barbie. Elle inspira profondément - par la bouche, évidemment - et s'apprêtait à faire elle ne savait quoi lorsque la petite poupée blonde étendue sur le sol se mit à parler. Anastassia s'immobilisa. En une fraction de seconde, toute l'attention qu'elle s'efforçait de concentrer pour se maintenir debout s'évapora ; elle s'adossa au mur et se laissa doucement glisser le long de ce dernier. En quelques secondes à peine, elle était assise aux côtés de Barbie. Anastassia n'était même pas capable de dire si oui ou non, la jolie poupée avait réalisé qu'elle avait les fesses posées sur le sol ; elle avait l'air tellement ... à l'Ouest. Les yeux fermés, les bras ballants, les jambes posées négligemment sur le sol et surtout ... ce sourire. Cet affreux sourire d'adolescente sous l'emprise de médicament. Cet abominable sourire qui traduisait un sentiment presque indescriptible qu'il en était encore plus horrible. Un mélange de ... De quoi ? De toutes les horreurs du monde. Un brin de fatalité ; une dose de mélancolie ; quelques grammes de nostalgie ; une pincée d'indifférence ; une tonne de tristesse ... Des ingrédients difficiles de mélanger ensemble sans aboutir à une explosion ; des sensations qu'Anastassia voyaient s'entremêler et se battre entres elles depuis des mois ; des sentiments qu'elle tentait tant bien que mal d'effacer mais qui étaient comme gravés à l'encre indélébile dans son coeur et dans son âme. Jamais elle n'avait pensé qu'elle pouvait ne pas être la seule à vivre cet enfer. « C'est marrant » lâcha-t-elle doucement, d'une voix presque imperceptible tandis qu'un petit rire nerveux secouait son corps. Qu'y avait-il de drôle ? « Mon ex-copain est avec une pétasse dans ton genre » dit-elle d'une voix monocorde. Blasée. Anastassia ramena ses genoux au niveau de sa poitrine, passa ses bras autour et y posa son menton. « Anastassia » ajouta-t-elle doucement. « Je m'appelle Anastassia. » Pourquoi son comportement avait-il changé si soudainement ? Peut être était-ce l'effet du sang, qui sait ? Ou alors, plus probable ... les souvenirs qui remontaient ...
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Adriana J. Parker

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyMer 18 Mar - 19:24

    Adriana sentait la douleur de la plaie dans sa main. C'était douloureux, mais en même temps, ça lui faisait un bien fou. C'était tellement étrange cette situation. Elle n'avait pas de tendance suicidaire. Bien au contraire, Adriana voulait toujours vivre au maximum sa vie sans se soucier des choses qui l'entourent, des choses qui ont plus ou moins de l'importance dans sa vie. Mais de sentir cette lame qui s'enfonçait progressivement dans sa paume, ne l'avait pas répugné, ne lui avait pas fait peur. Oui, désormais, la grande blonde savait qu'elle n'avait plus rien à perdre dans la vie. L'homme qui partageait sa vie l'avait quitté pour une autre. Ses parents, qui l'avaient tant aimé et chérit, l'avaient envoyé dans ce centre horrible, cette prison. Ses amis, ou les personnes qui se rapprochaient le plus de cette définition lui avaient dit qu'ils lui enverraient des lettres, pourtant, elle en avait reçu deux et elles dataient de deux ans et demi. Quels amis ils étaient! Elle n'avait donc absolument plus personne. Si elle aurait quitté ce monde, aujourd'hui, elle n'aurait manqué à personne. Peut être que ses parents auraient versé une larme ou deux la première semaine, mais ils l'auraient tellement vite oublié que c'est comme ci rien ne s'était passé. Comme si elle ne faisait plus partie de leur vie. Mais ça, Adriana se l'était avouée depuis bien longtemps. Elle ne se faisait plus d'illusions.

    La jeune femme avait les yeux fermés et souriait. Avouons le, elle souriait bêtement. Elle savait parfaitement qu'elle avait l'air d'une idiote. La fille superficielle qui essaye de se faire « mal ». Le cliché. Mais personne ne la connaissait vraiment. Personne n'avait le droit de la juger. Pourtant, tout le monde le fait ici. Voyez ça. A peine l'ont-il vu s'écrouler sur le sol, complètement défoncé, qu'ils lui ont porté un regard accusateur et qu'ils ont voulu fuir le « problème ». Adriana n'avait même pas besoin d'avoir les yeux ouvert à ce moment pour savoir qu'ils étaient tous partis pour ça. Tellement prévisible les gens de ce centre. Seule cette petite était restée avec elle. Et avait tenté de l'aider. Aider Adriana? Chose complètement folle. Cette dernière ne supportait pas qu'on l'aide. C'était un signe de faiblesse. Et elle ne voulait pas qu'on la croit faible. N'empêches, elle s'était comportée comme une vraie garce avec cette « petite brune ». L'envoyer balader ainsi en accompagnant ça d'une claque. Elle y était allée trop fort. C'était vrai. Mais il était sur, et certain, qu'elle n'allait pas se mettre à s'excuser. Quel plus beau signe de faiblesse que l'excuse? Et puis, personne ne s'excusaient auprès d'elle. Personne à part ses parents. Mais c'était logique, ils étaient tellement soumis à elle. D'ailleurs, Adriana avait cru halluciner quand ils lui avaient annoncé qu'elle irait à l'institut Hurston. Vous auriez vu sa tête. Ses parents avaient tellement peur de sa réaction, qu'ils n'avaient pas osé la regarder dans les yeux. Surtout sa mère, la plus faible des deux. Adriana s'en souvient à merveille. L'intonation de son père, la façon dont ils s'y prenaient pour éviter son regard, les mots que son père avait utilisé pour lui annoncer la nouvelle. Le mieux avait été la réaction de la jeune femme quand même. Au début, elle avait cru que c'était une « mauvaise blague ». C'était normal, comment pouvaient-ils lui faire une chose pareille? Ca devenait complètement bizarre. Ils l'aimaient et la chérissaient depuis sa naissance, ils répondaient toujours au moindre de ses caprices. Mais bon, avec cette vidéo d'elle qui trainait sur le net, ça devenait compréhensible. Enfaite, Adriana avait vu cette fameuse vidéo à peine quelques heures avant ses parents. Elle ne se rappelait plus du tout de cette fête. Et franchement, la vidéo était assez parlante. Elle, nue, avec un homme. Pas franchement de faire un dessin. Bref, ensuite, Adriana avait vu que ses parents étaient sérieux. Elle avait tenté de les dissuader par la menace, mais voyant que ça ne marchait pas, elle avait essayé de jouer sur le sentiment de la pitié, elle avait essayé de les persuader, en les prenant pas les sentiments.

    Mais bon, ils l'avaient complètement lâché, eux, les deux seules personnes qui lui restaient sur terre. Génial ! De toute manière, maintenant, elle était obligée de rester ici jusqu'à que les « médecins » la diagnostiquent « apte à reprendre sa vie ». Dieu qu'elle l'attendait cette foutue phrase sur son dossier. Bon en tout cas, là n'était pas son problème, actuel. Adriana s'attendait à ce que la jeune femme en face d'elle essaye de lui faire encore bien plus mal. Imaginons par exemple qu'elle lui donne des énormes coups de pieds dans le ventre, dans la tête. Ou pire encore, qu'elle essaye de lui planter son couteau dans la poitrine... Adriana se serait alors vider de son sang et personne n'aurait été là pour la « secourir ». De toute manière, elle n'en avait rien à faire. Elle voulait seulement souffrir tranquille. Les yeux toujours fermés, elle sentit un corps s'asseoir à ses côtés, se glissant contre le mur. La grande blonde ouvrit un de ses yeux et jeta un coup d'œil. Ouais, la petite brune s'était bel et bien assise à ses côtés. Qu'était devenue la fille si agressive de tout à l'heure? Avait-elle pitié de Adriana ou celle ci se faisait un film? Non, la jeune femme avait plutôt l'air... mal à l'aise. Regrettait-elle son geste? Si c'était cela, c'était bien trop tard. Dans la vie, il n'y a pas le temps pour les regrets.

    « C'est marrant... Mon ex-copain est avec une pétasse dans ton genre » dit la jeune femme à côté d'Adriana d'une voix blasée et douce. A ce même instant, Adriana ouvrit les yeux et tourna la tête vers la jeune femme. Non, elle n'avait pas été choquée de l'insulte que la petite avait glissé dans sa phrase, elle avait plutôt été choquée de la similitude de son histoire avec la sienne. Ouais, c'était vraiment étrange. « Anastassia, je m'appelle Anastassia ». C'était bien qu'Adriana ait son nom. Elle en avait plus que marre de l'appeler « la petite ». Adriana éprouvait une drôle de sensation. Bon d'accord, elle n'allait pas être la meilleure amie de cette fille, elle n'éprouvait pas de l'amitié envers elle, mais elle pouvait au moins la comprendre. Ce sentiment qui envahissait petit à petit son corps était surement de la compassion. C'était évident. Elles étaient toutes les deux passées par des épreuves difficiles au niveau de leur vie amoureuse. Comment ne pas éprouver un peu de compassion envers Anastassia !? Adriana n'était pas totalement dépourvue de cœur, quand même.

    Cette dernière regarda sa plaie qui continuait à saignait. Ca commençait à vraiment faire mal. Elle mit la main sur sa poitrine et mit sa main gauche sur sa main blessée, comme si elle la protégeait. Elle n'aurait jamais du tenter le diable et essayait de se faire très mal toute seule. Elle ne savait vraiment pas ce qui lui avait prit. Peut être que c'était les médicaments? Peut être son subconscient? De toute manière, ce n'est pas comme ci elle allait recommencer! Ca faisait bien trop mal pour qu'elle ne retente la chose.


    «Et bien. On dirait qu'on a pas été gâtée en amour toutes les deux dis moi.» dit la jeune femme en fixant le sol sans vraiment le voir. Elle aurait voulu essayer de rajouter un petit rire. Pour rendre la situation moins désespérante, mais aucun autre son ne voulait sortir de sa bouche. Tant pis.
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Aëlys Klélia Sablowski

Aëlys Klélia Sablowski

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le jour ou tu es arrivé(e) : 28/11/2008 messages : 177 citation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? l'âge de ton personnage : 18 ans ... et des poussières. célébrité sur l'avatar : ... Va te faire foutre ! Ca te parle assez !?

C'est si beau l'amitié _ Adriana Vide
MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyVen 20 Mar - 22:03

    Les souvenirs. Parfois, ils sont tellement douloureux qu'on aimerait ne pas en avoir du tout. Ces derniers temps, tous les rêves d'Anastassia se résumaient à cela : se réveiller et ne plus se rappeler de rien. Elle désirait ne plus avoir le moindre souvenir de ce qui concernait sa vie ; seulement se rappeler de l'essentiel. Mais l'essentiel, pour elle, qu'est-ce donc ? Des formules de mathématiques, des romans magiques, des poèmes fantastiques, des auteurs inoubliables ... tout ce qui lui avait toujours permis de rêver, de ne pas penser à sa propre existence, de s'évader pour oublier sa souffrance. « Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé ! » ; elle était décidemment bien trop d'accord avec ce vers. Depuis qu'entre elle et Guillaume tout était terminé, elle se sentait plus seule que jamais. Elle pouvait être au milieu d'une foule gigantesque, elle n'en avait pas pour autant la sensation d'être entourée. La solitude. Elle vivait en son sain depuis quelques mois et ne laissait jamais personne entrer dans sa bulle ; elle ne voulait pas que quiconque pénètre dans son petit monde à elle, un monde de souffrance et d'espérance. Et pourtant, à cet instant, elle venait de dévoiler à Adriana une partie de ce qu'elle conservait en elle avec une telle force qu'on en aurait presque dit un secret d'Etat ; elle avait parlé de Guillaume. Certes, elle n'avait pas cité son nom, mais le simple fait de l'évoquer en tant qu'« ex-copain » était quelque chose de ... surréaliste. Anastassia restait tellement mystérieuse sur sa vie qu'elle-même n'arrivait pas à croire qu'elle venait de mentionner ce qu'elle avait eu l'intention de garder pour elle en arrivant dans cet Institution : son histoire d'amour perdue, envolée, évaporée. Elle s'en voulait d'avoir faillit à ses propres règles, mais elle était tellement secouée de savoir qu'elle et Barbie avaient un tel point commun qu'elle fut incapable de s'insulter - silencieusement - comme elle l'aurait fait en temps normal. Elle se contenta de se mordre la lèvre tandis que l'image de Guillaume se matérialisait encore une fois dans son esprit ; son regard, son sourire ...

    « Aie ! » Anastassia venait de laisser ce petit son s'échapper de ses lèvres. La jeune fille porta sa main à sa tête et se massa doucement l'arrière du crâne. Que venait-il de se passer ? Elle avait simplement voulu effacer l'image de Guillaume de son esprit ; et dans un tel cas, quoi de mieux que de se faire mal ? Peut être existe-t-il meilleur remède que la douleur physique, mais dans ce cas, Anastassia n'en avait pas connaissance. Ainsi, voyant qu'elle allait encore partir dans un remake de ses meilleurs moments passés avec Guillaume - ce qui allait la rendre complètement amorphe - elle avait opté pour l'efficacité ; Anastassia avait redressé la tête avant de la taper brutalement contre le mur. L'effet fut immédiat ; Guillaume perdit peu à peu sa netteté avant de disparaître complètement. Le bout de ses doigts massant doucement la partie de son crâne douloureuse, Anastassia ne pensait plus qu'à sa stupidité ; Guillaume avait perdu toute réalité. Désormais enfermé dans l'un des tiroirs de son esprit - qui n'allait sûrement pas tarder à s'ouvrir à nouveau pour venir la hanter - son « ex-copain » n'avait plus emprise sur son état ; seul le sang qui ne cessait de couler de la main d'Adriana faisait perdre ses moyens à l'adolescente. Elle le savait, elle ne pourrait pas, ne serait-ce qu'essayer de se redresser avec une telle quantité d'hémoglobine - pourtant réellement minime - à proximité. Que faire ? L'adolescente tenta de jeter un oeil à la main de Barbie ; elle venait de la poser sur sa poitrine avant de la recouvrir de sa main. Anastassia ouvrit de grands yeux. Adriana était dingue ! Elle allait mettre du sang partout sur sa robe ! Bon d'accord, ce n'était pas bien grave, mais soudainement, pour une raison qui lui était inconnue, Anastassia flippait à l'idée qu'un surveillant ne découvre ce qui s'était passé dans cette pièce. En réalité, ce n'était pas ça qui l'inquiétait le plus ; elle se moquait bien de recevoir des heures de colle ou d'être privé de sortie - puisqu'elle serait loin d'ici le dimanche suivant - mais ce qui la dérangeait vraiment, c'était l'idée qu'on lui retire son précieux couteau. Certes, il n'avait rien de spécial ; c'était un couteau suisse des plus banales. Moche. Tranchant. Efficace. Sécurisant. C'était bien ce dernier point qui faisait de lui un élément aussi important pour Anastassia ; il la rassurait. Mais si Adriana continuait ses âneries - qui consistaient à mettre du sang sur la robe avec laquelle elle circulerait par la suite dans l'Institution - un surveillant, un professeur, un élève ou pire, cet abruti de directeur pouvait comprendre qu'il s'était passé quelque chose d'inhabituel et ainsi, remonter jusqu'à elle. Hors de question ! Anastassia n'avait pas le moins du monde l'intention de se faire confisquer sa précieuse arme !

    Sans perdre plus de temps à réfléchir, l'adolescente retira son sweet-shirt qu'elle balança à ses pieds ; son geste fut si rapide qu'elle en eut la tête qui tournait. Elle s'immobilisa trente secondes puis enleva le vieux tee-shirt noir qu'elle avait enfilé le matin même. Anastassia se retrouva en soutien-gorge ; elle n'en avait pas l'air gênée le moins du monde. A peine eut-elle retiré son tee-shirt qu'elle le jeta sur les genoux d'Adriana. « Pose ta main là dessus. » Un ordre ? Pas vraiment. Peut être qu'Adriana le prendrait de cette façon, mais pour Anastassia, il s'agissait plutôt d'un conseil, d'une proposition que Barbie ne pouvait pas refuser. « Ce serait bête de tâcher une robe Yves Saint-Laurent non ? » lâcha-t-elle avec une pointe d'ironie dans la voix. De la méchanceté ? Pas le moins du monde. On ressentait simplement le désintérêt qu'Anastassia accordait à la mode, aux marques et à toutes ces conneries à travers cette simple petite question. Car oui, pour la jeune fille, toutes ces fringues signées machin truc ou bidule chouette, c'était d'une débilité ! Elle ne comprenait pas tous ces gens qui rêvaient d'une paire de lunettes Rayban, d'un sac Chanel, d'une paire de chaussures Dior, etc. Enfin ... c'était surtout qu'elle ne voyait pas comment on pouvait vouloir dépenser des fortunes pour des choses si inutiles alors que la moitié de la planète crevait de faim. Pourquoi les gens ne rêvent-ils pas plutôt de changer le monde ? Parce que c'est impossible. C'est plus facile de désirer des choses qui pourront arriver n'est-ce pas ? C'est la raison pour laquelle tout le monde passe son temps à rêver de petites conneries plutôt qu'à faire de grands projets.

    Les pensées d'Anastassia étaient bien étranges si on prenait en compte le fait que son seul et unique rêve ces derniers temps consistait à ne plus se rappeler, à effacer, à oublier. Mais elle se moquait bien du manque de logique de ses réflexions. D'ailleurs, elle ne voyait même pas pourquoi elle s'interrogeait sur un tel sujet. Pourquoi ne cessait-elle pas de croire que l'homme était capable de quelque chose ? Il n'était qu'un petit être insignifiant parmi d'autres, perdu sur un immense territoire. Anastassia soupira et laissa ses pensées vagabonder. Adriana avait eu raison : toutes les deux n'avaient pas été gâtées en amour si elle en croyait les dire de Barbie concernant sa vie sentimentale. Mais était-ce vraiment une raison suffisante pour qu'Anastassia se montre gentille avec elle ? Tout en renfilant son sweet-shirt, l'adolescente réfléchissait. Etait-ce une bonne idée de faire une faille dans l'immense protection qu'elle avait mise en place autour d'elle ? Sûrement pas. Et pourtant ... « Ce n'est pas de notre faute ; les hommes sont tous des enfoirés ! » dit-elle d'une voix à la fois étrangement morne et pleine de conviction.
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Adriana J. Parker

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyDim 22 Mar - 12:19

    Un petit silence c'était installé depuis que Adriana venait de parler. Elle venait ainsi d'évoquer un point commun que les deux jeunes femmes avaient. C'était à la fois surprenant et déstabilisant. Surprenant par rapport à la tournure qu'avait prit les évènements. Anastassia avait tenté d'aider Adriana et pourtant, cette dernière lui avait donné la plus grosse claque de sa vie- histoire de la « récompenser »- parce qu'elle ne supportait pas qu'on lui vienne en aide. Oui, c'était un des traits de caractère de Adriana. Elle était vraiment difficile à cerner. Ensuite c'était déstabilisant parce qu'on aurait dit qu'elles compatissaient l'une pour l'autre. Oui, elles avaient vécu à peu près la même peine de cœur, elles avaient souffert, terriblement en amour, et visiblement, elles étaient toutes les deux ici à cause de cette souffrance. Alors oui, d'un côté, elles pouvaient se comprendre l'une l'autre, mais d'un autre côté, elles se détestaient, sans même se connaître. Anastassia avait même tenté de lui faire peur, en la menaçant d'un couteau. Ce qui n'eut pas l'effet voulut puisque Adriana avait tenté de se faire le plus mal possible en serrant la lame de toutes ses forces.

    Alors que Adriana essaya de faire disparaître la douleur et en même temps de se protéger, elle entendit un bruit sourd ainsi qu'un petit cri. « Aie » venait de crier la petite brune, assise à ses côtés. Adriana tourna la tête vers elle, un sourcil haussé. Venait-elle sérieusement de faire taper sa tête contre le mur ou avait-elle imaginé de toute pièce cette... scène? Apparemment, elle n'était pas la seule folle ici, elle n'était pas la seule à vouloir essayer de se faire mal juste pour voir ce que ça faisait. A moins que Anastassia essaye cela souvent... A moins que se soit ça son problème, le fait d'être dépressive et de se faire mal à elle même volontairement. Qui sait? Elle ne pouvait pas savoir, elle pouvait seulement imaginé. En tout cas, Adriana se foutait qu'elle ait mal. Elle aussi elle avait mal et pourtant, elle souffrait en silence, la « petite » n'avait pas intérêt à se plaindre. Adriana tourna de nouveau la tête pour regarder droit devant elle. Ses paupières se fermaient toute seule mais elle savait qu'il ne fallait pas qu'elle s'endorme. Surtout à cet endroit. Encore, elle aurait été dans un petit coin tranquille où personne n'aurait pu la trouver, elle se serait laisser aller et aurait dormi, mais là, elle était dans le foyer, endroit où tout le monde pouvait passer pour essayer de se « détendre ». Bref, elle ne voulait pas qu'on la réveille pour l'engueuler, hors de question! Déjà que Adriana avait du mal à croire qu'elle devait obéir à certains ordre, franchement, se faire engueuler ne faisait pas parti des choses qu'elle raffolait. Adriana avait envie de se barrer d'ici. Elle voulait vivre sa vie.

    Elle s'imaginait tellement ce que ça vie aurait pu être si elle n'aurait pas rencontré Andrew – son ancien petit ami- et ça l'a fait rêvé, régulièrement. Elle aurait continué à rencontrer des beaux garçons, et peut être, qu'un jour elle se serait stabilisée. Elle aurait pu s'attacher à un homme et cet homme serait tombé fou amoureux d'elle. Il la désirerait, la chouchouterait, lui donnerait tout ce qu'il peut et elle serait au septième ciel. Il aurait des qualités insoupçonnable. Bref, Adriana vivrait le plus beau des amours avec cet homme parfait, elle lui ouvrirait son cœur en entier parce qu'elle saurait qu'il n'allait pas lui briser le cœur – pas comme Andrew. Ensuite, vers vingt ans, même avant, elle aurait quitté la maison afin de se faire sa propre vie seule, ou pas totalement seule. Cet homme parfait et elle auraient surement prit un appartement et ils seraient toujours aussi heureux ensemble. Parallèlement, elle aurait suivit des cours de stylisme afin de suivre les traces de sa mère et de devenir, à son tour, une excellente styliste qui serait reconnue. Ou alors, elle aurait fait des études d'histoire ou de français afin de devenir professeur au secondaire. Ça lui aurait plu. C'est clair et net qu'au bout d'un certain temps, elle aurait largué l'homme parfait mais elle aurait rencontré un autre homme, avec ses défauts, mais qui font tout son charme. Bref, elle ne se voyait pas souffrir. Elle aimait se dire que sa vie était parfaite, du moins, essayer de voir sa vie parfaite. Pourtant, rien de tout ceci n'était la réalité. En sortant de cette prison- autrement dit le centre Hurston- elle allait surement être au chômage. Qui voudrait d'une jeune femme fraichement diplômée pour devenir professeur d'histoire qui sort d'un institut pour « cinglée »? Honnêtement, personne n'allait l'accepter dans son établissement. Bref, elle serait peut être diplômée mais pour rien, ou pour devenir chômeuse à plein temps. Quelle vie!

    Alors qu'elle fixait le mur ainsi faisait ressurgir en elle le sentiment d'être une merde, elle vit Anastassia se redressait légèrement. En tournant la tête, les yeux à moitié fermés, elle découvrit la petite brune entrain de se déshabiller. Elle enlevait son sweet-shirt pour je-ne-sais-quelle-raison. Franchement, Adriana avait l'impression d'être avec une vrai folle. En effet, la jeune femme venait également d'enlever son tee-shirt. Elle était donc en soutient gorge. A Bon? Et qu'est ce qu'on est censé faire dans ce genre de cas? Allait-elle profiter de Adriana pendant qu'elle était légèrement défoncée? Probablement pas puisque la petite lui balança son tee-shirt. « Poses ta main la dessus... Ce serait bête de tâcher une robe Yves Saint Laurent, non? » Adriana la regarda avec un sourcil haussé. Elle se préoccupait de sa robe de grand couturier, sérieusement? Impossible. Du peu que la connaissait Adriana, Anastassia n'avait pas l'air de ce genre de personne. Elle devait y voir quelque chose d'autres dans ce geste, enfin dans ce conseil, cet ordre, peu importe.

    La grande blonde regarda sa main, qui était soigneusement posée sur sa poitrine. Le sang avait coulé sur sa poitrine légèrement découverte et avait même atteint sa robe. Quelques gouttes rouges s'étaient déposées sur la robe qui valait assez chère pour qu'on y fasse attention, un minimum. En cet instant présent, Adriana se foutait bien de savoir qu'elle avait mit du sang sur sa robe. Le petit problème avec ça c'était que les surveillants allaient tenter d'en savoir plus sur cette histoire. Pourquoi ce sang? Qu'est ce qui s'est passé? Des questions auxquelles Adriana n'avait aucune envie de répondre. La jeune femme décida donc de brûler cette robe, ou de la jeter. Ça allait être tellement plus simple. Aucune des deux n'aurait de questions. Quoi que, Adriana ne savait pas si c'était tellement «Bien» que la petite se balade avec un couteau dans les couloirs de l'institut. Un de ces jours, elle allait planter quelqu'un, involontairement cette fois, et cette histoire n'allait surement pas bien finir. Bon, Adriana regarda le morceau de tissu sur ses genoux et le prit de sa main gauche, elle enroula le tee-shirt sur sa main blessée et grimaça légèrement quand la plaie fut couverte du tissu. Pourtant, malgré la douleur, elle ne gémissait pas, elle ne criait pas, elle ne se plaignait pas. Elle souffrait seulement en silence.

    La jeune femme regarda Anastassia. Elle ne s'attendait quand même pas à un merci? C'était à cause d'elle qu'elle était dans cet état là. Si elle ne l'avait pas aidé, elles ne se seraient pas rencontrées, et la petite n'aurait jamais sorti son couteau et Adriana n'aurait jamais eu l'idée de se mutiler elle même. La grande blonde ferma à nouveau les yeux, comme pour se laisser aller. Dans peu de temps, elle allait sombrer dans un sommeil profond. Elle se sentait partir, elle se laissait aller au besoin de son corps, à ce moment-là, il s'agissait de sommeil. Elle se laissait aller quand elle fut ramener à la «réalité» par la petite. « Ce n'est pas de notre faute ; les hommes sont tous des enfoirés ! » Adriana sourit. Ouais, elle avait totalement raison. Ils ne savaient que faire du mal autour d'eux.


    « Tu peux pas savoir comme t'as raison » dit Adriana d'une voix faible. D'un côté, elle avait envie de savoir ce qui lui était arrivée à cette fille. Comment c'était passé son histoire? Etait-elle si différente de la sienne? En gros, elle voulait vraiment savoir, satisfaire sa curiosité. Mais d'un autre côté, elle n'allait pas envie de replonger dans sa propre histoire. Elle n'avait envie de se faire retourner et de tout raconter. D'ailleurs, elle ne l'avait jamais fait. Elle n'avait jamais raconté toute son histoire à quelqu'un. Ce n'était jamais sortit de sa bouche. Elle ne le faisait que dans sa tête. Adriana soupira, bon, elle décida de satisfaire sa curiosité maladive. « Racontes moi ton histoire » dit-elle d'une voix toujours faible et douce, les yeux toujours clos tandis qu'elle tombait quasiment dans un profond sommeil. Avec tout ce sang autour d'elle et sur elle, on aurait dit qu'elle allait mourir.
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Aëlys Klélia Sablowski

Aëlys Klélia Sablowski

Féminin Verseau Coq
le jour ou tu es arrivé(e) : 28/11/2008 messages : 177 citation : Qu'est-ce que ça peut te faire ? l'âge de ton personnage : 18 ans ... et des poussières. célébrité sur l'avatar : ... Va te faire foutre ! Ca te parle assez !?

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyMar 24 Mar - 20:40

    Le regard perdu dans le vague, Anastassia méditait sur sa propre phrase. Les hommes sont tous des enfoirés ... Vraiment ? Et les femmes alors ? Peut être qu'en prononçant ces quelques mots, la jeune fille avait voulu, sans réellement le savoir, désigner tout le monde ; autant les hommes que les femmes. Après tout, ne se considérait-elle pas elle-même comme une « enfoirée » ? Parce que oui, dans un certain sens, si Guillaume était partie avec cette blondasse, c'était de sa faute. Pourquoi ne lui avait-elle pas tout expliqué ? Pourquoi n'avait-elle pas cherchée à se faire pardonner plutôt qu'à désirer absolument lui cacher la vérité ? Pourquoi avait-elle eu honte au point de ne pas pouvoir en parler à quelqu'un ? Pourquoi avait-elle été aussi stupide, tout simplement ? Anastassia poussa un soupir à peine audible. Elle était vraiment nulle. Elle ne méritait même pas d'être encore là, à critiquer une généralité alors qu'elle-même était loin d'être mieux pour ne pas dire qu'elle était bien pire. Détestable. Méchante. Agressive. Diabolique. Voilà ce qu'elle était devenue. Et après, elle se demandait pourquoi les malheurs ne cessaient de lui tomber dessus ... Ne dit-on pas que l'on a ce que l'on mérite ? Souvent ; et sûrement était-ce le cas pour l'adolescente. Elle était devenue un vraie démon ; elle ne méritait pas mieux que ce qui lui arrivait. Ses yeux commençaient légèrement à la brûler. Elle sentait que les larmes n'étaient pas loin. Anastassia les ravala du mieux qu'elle put ; il était hors de question que Barbie remarque sa plus grande faiblesse : ses souvenirs. Si seulement elle pouvait oublier, ne plus se souvenir, ne plus être capable de voir son visage, de sentir ses mains sur son corps, ses lèvres sur les siennes ...

    Ce sont les paroles de Barbie qui la ramenèrent à la réalité. Oh que si, elle savait qu'elle avait raison ! Les hommes, au sens général du terme, étaient des enfoirés. Le pire, c'est que leur connerie ne touchait pas seulement l'amour - ou le sexe, ca dépend du point de vue. Des êtres bêtes et méchants, c'est ça, que l'on appelle des hommes. Ils ne pensent qu'à leur petite personne et ne se préoccupent pas des autres. Certains ont beaux faire leur guignols avec leurs messages de paix et toutes ces conneries, mais dans le fond, qui consacre vraiment sa vie aux autres ? Mère Teresa et l'Abbé Pierre ? Oui, mais ils ne sont plus de ce monde désormais. Aujourd'hui, quand quelqu'un fait une bonne action, il attend quelque chose en retour, ne serait-ce que de l'admiration de la part des autres. Beaucoup rêvent d'atteindre la gloire en passant par le chemin de la générosité, un chemin qui, en réalité, se contente d'être une illusion ; il n'existe que dans la tête de ceux qui croient encore à la possibilité d'un monde meilleur, ceux qui sont trop cons pour comprendre que le monde court à sa perte, qu'il n'a plus aucune chance. L'homme a bien évolué en plus d'une vingtaine de siècles ; malheureusement il n'est pas ce que l'on peut appeler une réussite. Du moins, c'est ce que pense Anastassia. Il y a encore un an, elle faisait partie de tous ces idiots qui rêvaient de pouvoir changer le monde, mais désormais, elle sait qu'il n'y a rien à faire. Les hommes sont des monstres et même le plus grand héro ne pourra les changer ... Il faut juste attendre la catastrophe qui les supprimera tous pour n'en laisser que deux ; un nouveau Adam et une nouvelle Eve prêts à mettre en place toutes les belles paroles des politiciens : la paix, l'égalité, la liberté ...


    « Non ! » Une réponse brève et violente. Un mot qui avait franchi ses lèvres sans qu'elle ne puisse, ni même ne cherche, à le retenir. Perdue dans ses pensées, Anastassia avait quelque peu déconnecté avec la réalité ; réalité à laquelle Adriana l'avait ramenée en lui disant de lui raconter son histoire. Ca n'avait pas été une question, ça n'avait pas non plus été un ordre ; c'était comme une évidence, comme si leur histoire personnelle les rapprochait l'une de l'autre à telle point qu'elles en étaient obligées de se révéler leurs secrets. Mais Anastassia, même si elle avait baissé sa garde durant les dernières minutes n'avait pas changé. Elle n'avait raconté cet épisode de sa vie à personne ; elle n'avait aucunement l'intention de le révéler à Barbie. Il n'y avait que très peu de gens au courant de cet événement déterminant dans sa vie : uniquement ceux qui étaient concernés, qui y avaient participé, d'une façon ou d'une autre. Guillaume, sa nouvelle copine, et un connard, un garçon dont Anastassia ne connaissait même pas le nom mais qui avait brisé le reste de son existence. Trois personnes, c'était déjà beaucoup trop. Elle qui rêvait d'oublier, ce n'était pas pour aller crier sur tous les toits ce qui lui était arrivé, ce qu'elle avait fait, ce qu'elle n'avait pas fait, qui elle avait été ... tout un tas de trucs qui ne concernaient qu'elle mais que les gens s'entêtaient à vouloir connaître. Tout le monde lui posait des questions. Ses parents, ses « amis », - le terme « anciens amis » serait sûrement plus approprié - la police, l'abrutie de psychologue qu'on l'avait obligée à voir, et maintenant, voilà qu'Adriana se mettait à l'interroger sur ce qui c'était passé. Non mais franchement, on ne pouvait pas lui foutre la paix avec cette histoire ? Dès qu'elle arrivait à la caser dans un coin de sa tête, voilà que quelqu'un prenait un malin plaisir à la faire resurgir à l'aide de questions idiotes à laquelle la plupart des personnes savaient pertinemment qu'elle ne répondrait pas. Mais Adriana avait fait les choses différemment des autres ; elle n'avait pas posé de questions. Anastassia savait ce qu'elle ressentait, ou du moins, elle l'imaginait. Sûrement que, comme elle, elle voulait savoir, elle avait envie de se sentir moins seule, de satisfaire une curiosité qui la soulagerait peut être. Anastassia était souvent tiraillé par ces désirs, mais jamais elle n'avait osé demander à quiconque de lui parler ; elle ne voulait pas écouter. Elle était bien trop étouffée par ses propres douleurs et ses propres regrets, elle n'avait aucune envie de connaître ceux des autres. Mais le fait qu'Adriana veuille savoir et le lui ait dit d'une façon si simple et direct venait de réveiller en elle un sentiment nouveau : la curiosité. Que lui était-il donc arrivé à elle ? Pour la première fois depuis longtemps, Anastassia réalisait qu'elle avait envie de savoir. Mais elle n'en avait pas pour autant la désir de raconter ...

    « Non » répéta-t-elle doucement, fixant toujours le même point imaginaire sur le mur qui lui faisait face. Elle marqua une pause de quelques secondes avant de poursuivre : « Je n'aime pas raconter ; je ne veux pas raconter. » Anastassia tourna lentement la tête vers Adriana. Elle remarqua à cet instant que la jeune fille avait enroulé son tee-shirt autour de sa main blessée ; le fait que Barbie ait agit ainsi fit sourire l'adolescente. Peut être n'était-elle pas si « conne » qu'elle l'avait imaginé en la voyant pour la première fois, plus d'une demi-heure plus tôt, dans l'un des couloirs de l'Institution. Qui sait, peut être qu'elles pourraient bien s'entendre toutes les deux ... Enfin non ; comment peut-on s'entendre avec quelqu'un qui vous accueille avec une gifle ? A ce souvenir, Anastassia passa doucement sa main sur sa joue avant de laisser tomber son bras le long de son corps. Elle détourna les yeux d'Adriana et les posa sur son couteau suisse, toujours posé sur le sol, la lame recouverte de sang. Anastassia l'aurait bien récupéré pour le dissimuler à nouveau dans sa chaussure, mais le sang l'empêchait de s'en saisir. Le fait de l'observer lui fit à nouveau tourner la tête ; elle s'empressa de le quitter des yeux. S'intéressant à nouveau au mur d'en face, elle murmura doucement à l'intention d'Adriana « Et puis ... je ne suis pas du genre à donner l'avantage aux autres. Surtout lorsqu'ils m'accueillent avec une gifle ... » Elle ne put s'empêcher de tourner la tête vers la jeune fille et de lui adresser un petit sourire. Elle commençait à s'en rendre compte : elle n'éprouvait pas la moindre rancune face à la claque qu'Adriana lui avait asséné, au contraire, elle trouvait cela presque ... amusant. Anastassia passa sa main dans ses longs cheveux bruns et tout en fermant les yeux, elle ajouta : « Mais si je n'ai aucune confiance en personne pour ça, je sais que de mon côté, je peux être une vraie tombe. » Une façon indirecte d'inciter Barbie à se confier ...
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Adriana J. Parker

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MessageSujet: Re: C'est si beau l'amitié _ Adriana C'est si beau l'amitié _ Adriana EmptyMer 25 Mar - 19:42

    « Non ». C'était ce que venait de prononcer Anastassia d'une voix assez dure. Avec ce seul mot, elle avait fait revenir Adriana à la réalité. En effet; la jeune femme sentait son corps partir, comme ci, là, d'un instant à l'autre, en une seconde, elle allait tomber à la renverse à cause de cette envie de dormir. Mais à peine venait-elle de prononcer ce mot, que Adriana ouvrit brusquement les yeux. La salle éclairée naturellement et artificiellement était assez flou. Adriana s'empressa de fermer à nouveau les yeux et de mettre ses doigts – de sa main valide – sur ses paupières afin de les masser doucement et délicatement. Elle avait fermé les yeux trop longtemps pour que quand elle les réouvre, elle ne soit pas éblouit. Le fait est qu'un mal de tête prit Adriana par surprise. On aurait dit qu'elle venait de vivre une de ses pire gueules de bois. Elle était extrêmement fatiguée, elle avait légèrement envie de vomir et surtout, elle avait très mal à la tête. Dans les fêtes et tout ce qui va avec, c'était assurément la gueule de bois que Adriana ne regrettait pas!

    N'empêches, elle avait vécu tant de bon souvenirs grâce à l'alcool, les joints, le fait d'être défoncée! Même si certains moments n'étaient pas gravés dans sa mémoire, qu'elle avait oublié beaucoup de parties de ces soirées bien arrosées, la plupart des souvenirs qu'elle avait, étaient génial. Adriana, en enchainant les fêtes, ne voulait pas se donner un genre. Elle ne voulait pas faire comme les autres, pas une seule seconde, elle n'avait imaginé ça en acceptant d'être présente à une soirée. Non bien sur que non. Ce qu'elle aimait c'était boire, fumer, sympathiser, parler, boire, fumer, boire et danser et coucher, en gros, tout le lot d'une soirée. Oui, elle n'était pas le genre à regarder, à ces moindres faits et gestes, ce que pensaient les autres. Du genre « est ce qu'il me regarde? Est ce qu'il a vu? » Non. On aurait pu croire, de part sa façon de marcher, de s'habiller, de par son physique. Mais non. Adriana n'est pas une jeune femme qui cherche l'attention des autres. Bien sur, elle ne se plaint pas. Elle se fout complètement du fait qu'on la trouve superficielle, qu'on la surnomme « la garce » ou qu'on ne l'aime pas. Adriana, elle, elle adore emmerder le monde. Alors, quand elle passe à côté d'une fille qui vient de la traiter de garce, elle adore se jeter sur le premier mec venu rien que faire chier cette fille. En réalité, Adriana ne sait pas pourquoi elle a ce caractère aussi provocateur! Elle sait seulement qu'elle adore emmerder le monde, blesser les gens, parce qu'elle veut que tout le monde souffre comme elle a souffert. C'est ainsi qu'elle a commencé à fréquenter les garçons déjà prit. Elle a déjà couché avec un homme marié, de dix ans son ainé. Elle se fout de tout. Adriana n'a aucune conscience des limites que se fixent les autres, des limites qu'elle ne doit pas dépasser. C'est d'ailleurs la raison de son séjour ici, à cette institution, à cette prison.

    Il y a tellement de choses dont regrette Adriana. Malgré tout ce qu'elle a vécu, malgré tous les bons moments, elle échangerait tout pour une seule chose. Le fait de n'être jamais tombée amoureuse de Andrew. Ou le fait de s'être détachée de lui à temps, pour ne pas souffrir. Oui, plutôt la deuxième option. Tout ce bonheur, contre ce malheur deux fois plus grand. Il est ainsi, on ne peut pas avoir ce qu'on veut, c'est un dicton si bien connu et si réaliste ! Adriana prit sa main, blessée, et serra le plus fort possible son avant droit. Les médicaments qu'elle avait prit l'avait quelque peu anesthésié mais elle ressentait toujours une douleur violente dans la main. Serrer son bras aussi fort n'arrangea pas la chose.

    « Non » venait de répéter Anastassia. Visiblement, elle ne connaissait pas d'autre mot. Adriana avait l'impression que la jeune femme n'était pas spécialement du genre à parler à n'importe qui, alors se confier! Surement pas! Et surtout à Adriana, une pure inconnue qui lui avait mit un énorme claque sur la joue gauche dix minutes auparavant. Ou un peu plus, Adriana avait complètement perdu la notion de temps. Ce qu'elle savait c'est qu'elles n'étaient plus que toutes les deux! « Je n'aime pas raconter, je ne veux pas raconter » rajouta Anastassia après quelques secondes. Ouais, visiblement, Adriana ne s'était pas trompée à son compte. Pourtant, il y avait une part d'elle qui sentait que ça leur ferait un bien fou si elles se confiaient l'une à l'autre. Comme si ça pouvait les aider mutuellement. Comme ci, comme ci. Mais peut être pas. En tout cas, elles n'allaient quand même pas rester là, l'une à fixer le mur, l'autre à comater sur le par terre froid du foyer de Hurston ! Hors de question. Adriana regarda quelques instant Anastassia. Elle faisait un effort malgré la luminosité aveuglante. Celle-ci remarqua que la petite brune regardait son couteau, qui était resté par terre. Qu'attendait-elle pour le prendre? De voir un surveillant débarquer!!!? Puis, Anastassia détourna le regard, limite écœurer.

    Adriana allait prendre le couteau dans ses mains quand la petite brune ouvrit à nouveau la bouche. « Et puis ... je ne suis pas du genre à donner l'avantage aux autres. Surtout lorsqu'ils m'accueillent avec une gifle ... » Adriana ne put retenir son rire. Celui-ci semblait légèrement faux tant elle était épuisée. Mais un sourire s'était formé sur son visage. Elle passa la main sur sa figure, elle se sentait vraiment bizarre. Ses cheveux étaient encore mouillés par le jet d'eau qu'elle s'était prise quelques minutes auparavant. La jeune femme se frotta encore le visage. Elle avait l'impression de transpirer, pourtant ce n'était pas le cas. « J'aime pas vraiment qu'on me jette de l'eau sur le visage. Surtout quand c'est pour m'aider et que je n'ai rien demandé... » Bien sur que non, elle n'allait quand même pas s'excuser. Cela faisait trois ans que Adriana ne s'était excusée envers personne. Elle s'arrangeait toujours pour avoir une bonne raison. Oui, c'était ça d'être une garce !

    La jeune femme attrapa le couteau et regarda le sang, son sang, qui était resté. Cette couleur.. si rouge, si écœurante. Pourtant Adriana ne put détourner le regard. C'est la première fois qu'elle voyait quelque chose qui lui avait fait vraiment mal depuis sa rupture avec Andrew. Et puis, c'était captivant, elle devait l'avouer. Elle n'avait pas un côté morbide, bien qu'on aurait pu le croire vu comment elle regardait ce couteau, mais c'était captivant d'une autre façon. Une façon qui est très indescriptible. Quoi qu'il en soit, Adriana essuya la lame sur sa robe et le tendit à sa propriétaire.

    « Mais si je n'ai aucune confiance en personne pour ça, je sais que de mon côté, je peux être une vraie tombe. » Adriana sourit. La petite ne voulait pas raconter son histoire, mais elle voulait bien écouter celle de Adriana. Tiens tiens. Adriana ferma les yeux quelques secondes, puis elle les rouvrit. Son visage était fermé, il ne laissait voir aucune émotion. Elle était figée dans cet éternel visage innocent. La jeune femme soupira, passa une fois encore la main sur son visage puis dans ses cheveux avant d'attaquer son histoire.
    « J'ai rencontré un mec, Andrew. On était à une soirée ensemble et tout de suite il m'a plu. J'y suis pas allée par quatre chemins pour lui avouer qu'il plaisait. Je suis pas du genre timide. C'est pour ça qu'on est vite sorti ensemble. Je dois dire qu'avant lui, les mecs me remarquaient seulement pour une nuit. C'était génial d'être... aimée. » Adriana marqua une petite pause. Elle n'arrivait pas à croire qu'elle se confiait à une inconnue. A une gamine en plus! Elle soupira, regarda une seconde Anastassia et ajouta. « On a vite eu des sentiments l'un pour l'autre. Ce serait complètement mensongers et hypocrite de dire qu'il n'y avait pas quelques tensions entre nous. Dans un couple normal, il y a toujours des disputes, des tensions pour des choses si... ridicule! Bref, pour moi, c'était le grand amour. Je l'aimais. C'était d'ailleurs la première fois que je tenais vraiment à quelqu'un. Que j'aimais une personne à ce point là. Je me sentais tellement heureuse. Tellement bien. C'était la meilleure période de ma vie. J'étais entrain de tout réussir » Un sourire stupide s'était installé sur son visage. Bien sur que sa vie était parfaite sur tous les coins à cette époque là. Malgré ses notes, au niveau scolaire, tout roulait comme sur des roulettes. «  Et pourtant, deux ans après, à la rentrée, je l'ai vu avec une autre fille. Enfaite, il m'a largué pour une fille qui avait deux ans de moins que moi. C'est assez comique. Il savait parfaitement que ce n'est surtout pas à moi qu'on doit faire ça. Je suis la fille du diable, si tu vois ce que je veux dire. J'ai pété un plomb, j'ai détruit tout ce que j'avais autour de moi, eux, leur petit couple de merde, mes études, mes amies, toutes les personnes que je croisais. J'étais tellement en colère! C'était incroyable. J'ai même refusé de m'alimenter pendant quelques jours. Dire que je pensais que ça allait me faire du bien. Comme j'étais naïve. Et puis, j'ai commencé à ne plus me contrôler. Personne ne pouvait me contrôler, imagines! Moi, qui était déjà bien extraverti avant cette rupture! Je buvais chaque soir, chaque matin, chaque après midi, j'étais défoncée à longueur de temps. Je planais, insultais tout le monde. Je couchais avec le plus de mec possible. Mes parents ne disaient rien. Ils avaient bien trop peur de moi. Pourtant, regardes, je suis là. On m'a filmé, pendant que je faisais un espèce de strip-tease en étant complètement bourrée. Et quand j'étais avec un mec. Ouais, j'étais pas très bien ce soir là. Mes parents ont vu la vidéo et c'est là qu'ils ont prit conscience de mon état, enfin je suppose. Ils m'ont envoyé ici et tu sais quelle a été ma réaction? J'ai fait un coma éthylique! » Ma foi, elle venait de résumer toute sa vie. C'était là le lot de toute l'existence de Adriana Jenny Parker, 19 ans. « Maintenant que j'ai été plus que franche... Racontes moi tout aussi. J'aime pas qu'il y ait deux poids de mesure! »
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