CONTEXTE.

Cette institution est située dans le Nevada, aux abords du Lac Tahoe, et à seulement quelques heures de Las Vegas, à proximité d'une ville ayant eu, ces dernières années, une croissance assez spectaculaire, New Perri. Cette institution a un objectif un peu spécial : aider les jeunes à problèmes, âgés d'environ 15 à 24 ans à se réintégrer dans la société et en particulier avec les jeunes de leurs âges. Imaginée par Mickael Hurston à l’époque de ses premières années en tant que directeur de lycée, il fallut plus de six ans pour que le projet voit le jour. Aujourd'hui, il connait un succès grandissant, et c'est sûrement loin de s'arrêter.
Dans quelques semaines, l’institution ouvrira ses portes pour la cinquième année consécutive, et pour la toute première fois, accueillera quelques adolescents de l’Utah et de la Californie. Mickael Hurston se dit ravi « Je suis très heureux de voir que l’établissement est désormais connu de l’autre côté des frontières. J’espère que les choses continueront à évoluer dans ce sens. » Son souhait risque d’être exaucé étant donné que les résultats des années précédentes sont plus que satisfaisants. « L’année dernière, nous avons accueilli plus de deux cents jeunes dans nos locaux ; la majorité d’entre eux saisissaient là leur dernière chance. En effet, avant d’intégrer l’institution, certains avaient enfreint des lois, d’autres présentait un comportement violent ou de sérieuses difficulté d’adaptation à la vie en société et parfois même, quelques uns avaient tenté de mettre fin à leurs jours. Nous avons suivis chacun d’entre eux tout au long de l’année, et à la fin du mois de juin, le bilan était très positif ; les résultats scolaires s’étaient améliorés, et les comportements avaient changés » nous explique Mickael Hurston en souriant. « Mais nous n’accueillons pas seulement les jeunes à problèmes. Il est évident que tenter d’aider ces adolescents à problèmes loin des autres n’est pas la meilleure solution, c’est pourquoi les portes de l’institution sont aussi ouvertes aux jeunes qui ne présentent pas de difficultés particulières » ajoute-t-il. Ainsi, l’année dernière, sur un total de deux cents élèves, une quarantaine d’entre eux étaient de simples adolescents désirant vivre en internat. Mickael Hurston espère voir ce chiffre augmenter avec l’année qui s’annonce « Pour les jeunes ayant des problèmes, il est important de côtoyer des adolescents qui se sentent bien dans leur peau. Certes, cela créer certaines tensions, mais ça leur permet également d’avancer plus rapidement, les uns, comme les autres, car même pour des jeunes sans difficultés, le mélange peut être bénéfique. » Ses propos sont confirmés par Jessica Mann, une jeune fille qui après trois ans, quitta définitivement l’établissement au mois de juin « J’entamais ma première année deux ans après l’ouverture de l’institution. Ce sont mes parents qui m’obligèrent à y aller. Je désirais me rendre dans un internat, mais je n’avais aucune envie de vivre avec des adolescents de mon âge ayant des problèmes ; cela me faisait peur. Et pourtant, après neuf mois, je n’ai pas hésité à m’inscrire pour l’année suivante. Au début, c’est difficile de s’adapter et certains élèves m’inquiétaient un peu, mais après un trimestre, je n’avais plus la moindre envie de partir. Je m’étais liée avec certaines personnes et je voulais en aider d’autres ; il était hors de question que je termine mes années de lycée ailleurs » raconta-t-elle les yeux brillants à l’évocation de ces souvenirs.
L’institution Hurston est donc, jusqu'à présent, un succès. De plus, les donations dont elle bénéficie depuis maintenant cinq ans lui permettent de mettre un nouveau projet en place pour cette rentrée « Jusqu’à maintenant, les frais de scolarité étaient obligatoirement payant. Mais cette année, grâce à nos nombreux donateurs, nous pouvons accueillir vingt jeunes sans qu’ils ne soient obligés de débourser de l’argent. Ainsi, nous donnons la chance à des adolescents ayant peu de moyens de bénéficier, eux aussi, de cette seconde chance » nous explique Mickael Hurston, fier de pouvoir nous parler de cette nouveauté qui lui tenait très à coeur « J'avais vraiment envie de donner la même chance à chacun. L'idée de favoriser certains plus que d'autres m'était insupportable. »
L'établissement sera bientôt près à accueillir les nouveaux et les anciens élèves pour une année supplémentaire. Si jamais vous êtes intéressés ... les inscriptions ne sont pas encore clauses !

Mary Brownlow

{*} Informations complémentaires

New Perri était, il y a encore une dizaine d'année, une petite ville du Nevada, très prisée par les touristes pour sa tranquillité, sa beauté et sa proximité de la nature. Sans compter que la ville se situait à seulement quelques kilomètres de Las Vegas ; un atout non négligeable. Les Etats-Uniens et les étrangers étaient nombreux à réserver un petit chalet pour quelques jours, au pied des montagnes, à louer une chambre d'hôtel dans le centre ville pour la semaine, ou plus simplement, à planter la tente sur un terrain de camping. Mais malheureusement, aujourd'hui, tout cela est terminé. En effet, on ne sait trop comment c'est arrivé, mais cette petite ville tranquille est devenue le refuge de la haute société désirant s'éloigner du bruit et de la pollution des grandes villes pour respirer le grand air et vivre à proximité de la nature, loin des buildings et des grattes-ciel. Les villas se sont construites, les unes après les autres, de plus en plus nombreuses, de plus en plus chics ... et les grands magasins n'ont pas tardé à faire leur apparition, réalisant à quel point cette petite ville touristique allait pouvoir leur rapporter de l'argent. C'est ainsi que Citishoes, Barney's New York, DKNY ont commencé à s'implanter, rachetant aux petits commerçants leur local pour faire de New Perri une « Small Big Apple ». Les vieux habitants, ceux qui ont grandit ici, ceux dont les parents, les grands-parents, les arrières grands-parents ... sont nés dans cette ville n'apprécient pas tous cette arrivée soudaine de « riches qui leur volent tout ce qu'ils ont, à commençer par leur nature. » C'est comme ça que les tensions nacquirent dans New Perri, cette ville autrefois tranquille dans laquelle désormais, les vols, les agressions et même les meurtres se font de plus en plus fréquents. Sans compter l'Institution Hurston, à quelques pas de là, qui abritent tout un tas de « jeunes complétement fous et dangeureux » d'après une partie des habitants. Ces derniers, pour la plupart, des riches récemment arrivé à New Perri, regardent de haut ces adolescents lorsqu'ils ont l'autorisation de sortir en ville. C'est pourquoi ces jeunes élèves n'hésitent pas à s'allier à ceux qui désirent voir cette haute société déguerpir de LEUR ville, quitte à prendre de gros risques ...

(C) Ana'